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Interview #5 – Interactive Media Designer – Joao Uchoa

Nanhosting a récemment eu le plaisir d’accueillir le nouveau site d’un esprit créatif de plus ! Celui de Joao Uchoa : https://joaouchoa.ch. Quelques jours après lui avoir envoyé toutes les infos nécessaires, il avait déjà mis son site en ligne.

Nous sommes donc tout de suite allés jeter un oeil à son travail. Ses créations et son parcours ont tout de suite attiré notre attention. Ni une, ni deux, nous lui avons proposé de répondre aux quelques questions de l’interview que nous avons l’habitude de faire sur notre blog pour mettre en avant les activités de nos clients.

joaouchoa.ch – propre et classe pour mettre en avant ses créations personnelles

Il a très volontiers accepté de jouer le jeu et vous trouverez donc, ci-dessous, le résultat de nos échanges. C’est le résumé de l’histoire d’un Interactive Media Designer productif, danseur, aux inspirations multiples, créateur de la marque Gangrène et particulièrement touché par l’énergie dégagée par la ville de Paris. Au passage, il nous explique également la subtile différence entre les graphistes et les Interactive Media Designers. Faisons place à Joao Uchoa.

1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Joao Uchoa, je suis Interactive Media Designer indépendant. Je travaille dans l’atelier Artefact à La Chaux-de-Fonds dans lequel on trouve aussi d’autres jeunes artistes comme Xclothing, DJ OG wizdom, Mariosvper et d’autres. J’ai fais ma formation à l’école d’arts appliqués de la Chaux-de-Fonds. À côté, je fais aussi pas mal de danse.

2. Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Je ne pense pas avoir un style spécifique, ou alors pas encore : un jour je peux faire quelque chose de très sombre et le jour d’après créer quelque chose d’hyper coloré.

Je m’inspire beaucoup de la musique. Pour moi, c’est presque impossible de travailler sans. Parfois, j’écoute une musique posé dans mon lit et ça me fait ressentir des émotions. De ces émotions je tire des images, des mots et des couleurs puis je prends mon ordi et la machine est lancée. Le processus peut être hyper spontané.

Mes inspirations, je dirais que c’est ce que je retire de ma culture générale et de mes centres d’intérêt. Plus tu connais de trucs, mieux c’est.  Parce que t’auras une banque d’images dans ta tête. Et c’est important de chercher tout le temps, partout, de l’inspiration.

Par exemple, j’adore tout ce qui est vintage : les visuels du retro gaming, des affiches de films d’horreur old school, des clips un peu ringard. Sinon, World of Warcraft c’est une de mes plus grandes références. Et les animaux aussi, surtout les chats qu’on retrouve dailleurs souvent dans les films d’horreur.

J’ai une passion pour les regards, j’adore dessiner des yeux, féminins le plus souvent.

Pour résumer, le plus important c’est de se documenter et de faire un maximum de recherches, surtout pour les projets professionnels.

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3. Ton titre officiel est « Interactive Media Designer », qu’est-ce que c’est exactement ?

Un Interactive Media Designer, c’est une personne qui va créer du contenu sur des supports interactifs comme des écrans, des panneaux LED, smartphones, etc.

Ça peut être par exemple des affiches animées, des sites web, des interfaces ou quoi que ce soit tant que l’utilisateur va pouvoir agir sur le contenu. C’est donc principalement ça mais un IMD peut très bien faire du contenu statique comme des affiches, logos, cartes de visite, etc.

Les gens confondent souvent les IMD avec les graphistes. C’est normal car la nuance est très subtile. Ce qu’il faut retenir c’est simplement qu’un graphiste est plus spécialisé sur les supports imprimés et les IMD sur les supports écrans.

Pour travailler, on va principalement utiliser un ordi et internet. Après, à chacun son logiciel même si 80% des gens vont utiliser la Suite ADOBE. En gros : Photoshop, Illustrator, After Effect ou alors C4D pour la 3D etc… On peut dire qu’il y a un logiciel pour chaque type de création.

4. Tu as lancé ta marque de vêtements « Gangrene », peux-tu nous en dire plus ?

Je dirais que Gangrène c’est plus une marque qu’une marque de vêtements car il n’y aura pas que des habits mais ça peut être tout et n’importe quoi.

C’est en fait mon projet personnel, là ou je peux vraiment faire tout ce qu’il me plaît et me lâcher au niveau créatif. Pour l’instant, je fais principalement des vêtements parce que c’est l’une de mes plus grandes passion. Le style, l’apparence, le choix des vêtements et des couleurs est très important pour moi. C’est comme choisir la typographie pour une affiche.

L’idée m’est venue quand j’ai réalisé des t-shirts en sérigraphie sur lesquels il y avait écrit « Lacrimosa ». Les gens pensaient que j’avais sorti une marque de ce nom alors que pas du tout. À ce moment la, j’avais déjà dessiné les t-shirts « Fast », qui sont sortis bien plus tard. Pour ne pas que les gens pensent que j’ai une marque qui s’appelle « Fast », ben je me suis dis que si j’avais une marque (Gangrène) je pourrais tout regrouper et ainsi les gens ne se perdraient pas.

J’ai attendu ensuite mon retour de Paris pour lancer Gangrène avec comme premier produit les t-shirts et tote bag Fast.

J’ai pioché le nom dans le jeux World of Warcraft, comme je l’ai déjà dit, j’en suis un grand fan. J’adore tous ce qui est fantastique comme le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, etc.

J’ai choisi ce nom parce que d’une part c’est une référence directe à WoW (World of Warcraft) mais je voulais aussi quelque chose qui va à l’opposé de ce qu’on peut attendre d’une marque. Pour ne pas avoir peur de faire ou dire des choses. Surtout dans le monde de la mode où tout semble beau et propre alors que dans les coulisses c’est loin d’être le cas.

Du coup choisir un nom comme ça c’est choisir de faire les mêmes produits mais de manière différente. Après la collection « Fast » j’ai décidé de coudre moi même les produits et de tout produire moi même à l’atelier Artefact avec des produits fabriqué en Suisse ou en Europe.

J’ai dessiné le logo dans le Starbucks de l’aéroport Charle de Gaule à Paris.

Gangrène dans World of Warcraft –

La magie gangrenée fait partie des magies les plus destructrices et corruptrices présentes dans l’univers.  […] La gangremagie ne s’alimente pas avec la mana, comme l’arcane, mais avec la vie. L’utilisateur doit alors drainer les forces vitales dans son environnement, ou utiliser les siennes pour l’incantation de sorts.

5. Dans ton parcours, tu as également travaillé à Paris comme assistant de directeur artistique, peux-tu nous en dire plus ?

J’ai eu une bourse d’étude et j’ai choisi Paris parce que c’est la capitale de la mode et parce qu’il y a beaucoup de danseurs là-bas. Du coup, je me suis dit que ça allait m’inspirer.

Je travaillais dans le pôle créa chez We Are Young Agency. C’est une agence qui travaille pour des marques et qui réalise des événements ou des expériences client. Durant mon stage, on a travaillé sur la Tango League, un grand tournoi de foot proposé par Adidas. On a aussi organisé des soirées avec des influenceurs pour Undiz pour la Saint-Valentin, Levi’s sortait une nouvelle collection alors on à créé une sorte d’expérience client directement dans le magasin sur les champs (Élysées).

Mon rôle avec Julien Jolivet (le directeur artistique), était de faire tous les visuels et maquettes des projets avec l’aide de Pierre Caillou.

Et je pense vraiment que le plus intéressant dans ce stage, c’est qu’à chaque fois on avait des supports totalement différents. Un jour on devait faire une animation pour une nouvelle paire Adidas et le lendemain faire la maquette d’une boite rouge pour Levi’s. On touchait un peu à tout.

C’était mon premier long stage et la première fois que j’emménageais seul. Du coup c’était une très grande expérience et je pense même une des meilleures. J’ai découvert et appris tellement de chose qu’il faudrait une deuxième interview pour tout dire. Mais ce qui est sûr, c’est que Paris m’a fortement marqué et j’essaie d’y retourner le plus souvent possible pour retrouver cette inspiration et cette énergie que la ville dégage.

6. As-tu déjà de gros projets prévus pour le futur ? Si oui, peux-tu nous en parler ?

Mon objectif principal actuellement c’est de me faire une place en tant qu’IMD indépendant. Vu que je débute c’est pas toujours facile mais j’espère continuer sur cette lancée.

Pour ce qui est de Gangrène, j’ai prévu de sortir des nouveautés durant l’année. Mais je vais me laisser le temps de faire quelque chose d’abouti et d’avancer au rythme qu’il faudra pour le faire bien. Si c’est prêt qu’en 2021 ben ça sortira qu’en 2021.

Pour ce qui est du projet en lui même, je préfère ne pas en parler pour le moment.

7. Où peut-on te trouver sur les réseaux et découvrir ton travail ou te contacter ?

Je suis principallement sur Instagram. Mon compte pro c’est @joao_uch, sinon sur @gangrene.swiss et @jozy_illidan pour ce qui est de la danse.

Pour suivre les autres projets du collectif Artefact, il y a la chaine Youtube Artefact et le compte @artefact.artefact. On y trouve plein de créateurs, danseurs, et autres artistes de la région.

8. Comment as-tu découvert nanhosting ? Recommanderais-tu leurs services ?

C’est Julian Bader qui m’en a parlé, c’est un graphiste qui est aussi hébergé chez vous (julian-bader.ch).

Je recommande fortement car non seulement c’est pas cher mais en plus c’est Suisse. Ils sont très à l’écoute de leurs clients et il y a vraiment une expérience humaine.

Nous remercions Joao Uchoa d’avoir choisi nanhosting pour héberger son portfolio et nous réjouissons déjà de découvrir ses prochaines créations !

N’attendez plus pour le suivre sur ses réseaux sociaux pour ne rien rater de ses actualités.

Nous rappelons également que nanhosting est l’hébergement web idéal pour les portfolios d’artistes, peintres, photographes, graphistes, Interactive Media Designer et autres et que nous serons ravi d’accueillir votre futur site !

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